Verbale énergie de Georges Badin
Verbale énergie de Georges Badin, de Max Fullenbaum
Est-ce par peur de se noyer que la mer accroche son bleu à la toile de Badin et le sang du taureau réclame-t-il la mort du peintre il y a dans la frénésie de la vie et le refus de l’inerte se penche sur le déplacement de l’épaule aussi aussi aussitôt que la vie bégaie une répétition dont on ne sait où elle ou île qui peut savoir ce qui se cache derrière ou devant le mouvement de la main apprenant à lire au reste du corps la trace laissée sur la grève par ce qu’il a fallu d’éclat au crépuscule pour se mettre à jour à jouir du jour d’hui du rendez vous avec la plénitude circulaire de l’arène où le taureau entre affolé de ne pas connaître les poils de martre du pinceau qui le fouaille aux entrailles et lui frémissant du dernier moment de la connaissance continue sa tâche de sang de sang froid jusqu’aux os, jusqu’aux aurores où la diagonale de l’épée enfonce sa géométrie dans l’entrouverture juste avant que ne se referme l’instant présent cadeau des minutes des secondes effervescentes diluées dans l’esprit blanc qui cherche dans le corps de quoi rassasier sa toile ô le repas de fête le quignon de pain le bol de soupe la courbe de la hanche vous êtes invités à ce festin de roi prenez là votre place et donnez moi la force d’être entre chaîne et trame celui dont le jouir éveille les abîmes au-dessus desquels je nagerai sans fin …
Max Fullenbaum