EFFRACTIONS- Jean-Paul Gavard Perret

by b

Un texte de Jean-Paul Gavard Perret

EFFRACTIONS

La peinture tombe comme des pétales, comme des sons de cloches sur la papier
Des yeux et des cils purs ,  partout le parfum et la sueur du corps et du temps.
La peinture tombe, elle n’est pas toujours en train de gravir la pente.
Pluies de flèches et de chemins que Badin enjambe attaché à sa glèbe
Barbare en barbarie, le rouge attend son règne. Pigments sur les mains.
Des cercles se multiplient, se tordent en se penchant les uns vers les autres
La vitesse les rattrape pour les recommencer. Le peintre se fait un fuyard
La main soudée au mystère qui court et prend la forme de son inquiétude.
Oublier où est le jour pour mieux ouvrir les ombres sur la grève des supports.
Opposer la peinture au vertige, qui sinon Badin en perçoit l’urgence ?